Depuis quelques années, nos entreprises se sont engagées dans une transition éco-responsable d’ampleur. Les élections législatives des 29 juin et 7 juillet détermineront l’avenir de notre pays. Parmi les enjeux qui déterminent le choix au moment du vote, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) doit figurer en bonne place.
Les entreprises ont un rôle fondamental à jouer dans la transition écologique, sociale et économique de la France. Leur « impact » est énorme, il guide bon nombre de décisions depuis plus de 80 ans, oriente les consommateurs, pousse aux investissements publics.
C’est un engagement toujours trop fragile face aux incitations à augmenter les marges en réduisant le niveau de responsabilité. Pour protéger la dynamique actuelle pour l’amplifier, il faut que le cadre législatif encourage et soutienne véritablement ces initiatives.
Législation et incitation : une synergie nécessaire
Le rôle du législateur est de créer un environnement propice à l’émergence et au développement des pratiques responsables au sein des entreprises. Les lois en matière de RSE doivent être à la fois incitatives et contraignantes. Il est donc essentiel que les nouvelles législations encouragent les entreprises à adopter des pratiques durables tout en pénalisant fortement celles qui ne respectent pas les exigences minimales de responsabilité sociétale.
Transition écologique : un défi collectif
La transition écologique est un défi majeur de notre époque, et les entreprises ne peuvent le relever seules. Les engagements à la décarbonation sont encore fragiles, ceux à un retour de la biodiversité sont quasi inexistants alors que, dans les 2 cas, c’est l’avenir de notre humanité qu’il s’agit. Les politiques publiques doivent jouer un rôle de catalyseur en fixant des objectifs clairs et ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’économie circulaire et de protection de la biodiversité. Les législatives offrent une opportunité unique de renforcer les engagements de la France en matière de développement durable.
Inclusion sociale et égalité : un engagement indispensable
La RSE ne se limite pas à la dimension environnementale ; elle englobe également des aspects sociaux cruciaux tels que l’inclusion et l’égalité. Les entreprises doivent promouvoir la diversité et l’égalité des chances au sein de leurs équipes. Pour ce faire, des lois favorisant l’égalité salariale, la lutte contre les discriminations et l’inclusion des personnes en situation de handicap sont essentielles. Les députés élus doivent porter ces enjeux au cœur de leurs préoccupations.
Transparence et gouvernance : des piliers de confiance
La transparence et la bonne gouvernance sont des piliers fondamentaux de la RSE. Les citoyens, de plus en plus sensibles à ces questions, attendent des entreprises qu’elles soient exemplaires en matière de transparence financière et éthique. Les législateurs doivent renforcer les exigences de reporting RSE et veiller à ce que les entreprises publient des informations fiables et pertinentes sur leurs pratiques.
Innovation et compétitivité : un duo gagnant
La RSE ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité d’innovation et de compétitivité. Les entreprises qui intègrent des pratiques responsables sont souvent les plus innovantes et les plus résilientes. Les études se multiplient, qui valorisent l’amélioration de rentabilité et de pérennité des entreprises engagées dans une transition éco-responsable. Les politiques publiques doivent encourager la recherche et l’innovation dans le domaine de la durabilité, en soutenant les initiatives qui allient performance économique et responsabilité sociétale.
Mobilisation citoyenne : une force motrice
Face à ces enjeux, face à la situation sociale, sociétale et environnementale sur notre planète, l’engagement des entreprises vers plus d’éco-responsabilité est vital. Les électeurs ont le pouvoir de choisir des représentants engagés en faveur de la RSE et de la transition durable. Chaque vote compte, et il est de notre responsabilité collective de choisir des députés qui porteront haut les valeurs de responsabilité et de durabilité au sein de l’Assemblée nationale.
Après un parcours industriel, Rémi Demersseman est devenu un entrepreneur à impact. De 2005 à 2015 il expérimente la RSE lors du développement d'une entreprise qui deviendra le 5ème acteur français du secteur des crèches. En 2015, il crée la fondation Oïkos pour la RSE qui déploie de multiples outils à destination des organisations en transition. Il est ainsi le concepteur de la fresque de la RSE, l'un des coordinateurs du Grand Livre de la RSE et le président du congrès international de la RSE.