Lutter contre la précarité alimentaire et le gaspillage alimentaire tout en s’engageant pour une alimentation saine et de qualité, c’est l’objectif ambitieux que poursuit Miam’Up, une association fondée par Margaux Zekri en 2022.
À travers une approche innovante, Miam’Up s’attaque au gaspillage alimentaire en redistribuant les surplus des restaurants collectifs aux associations d’aide alimentaire. Cette initiative permet non seulement de réduire le gaspillage, mais aussi d’offrir une alimentation de qualité aux personnes en situation de précarité.
Focus sur la restauration collective : un atout pour la qualité
Miam’Up se distingue par son focus sur la restauration collective. En effet, les repas préparés dans les cantines scolaires, les restaurants d’entreprises ou les structures médico-sociales sont soumis à des normes strictes et une dynamique d’amélioration de la qualité nutritionnelle des plats.
En effet, la loi Egalim, entrée en vigueur en 2019, a encore renforcé ces exigences en privilégiant des produits frais, locaux et durables. Ainsi, les denrées récupérées par Miam’Up sont non seulement sûres et saines, mais également variées et nutritives.
Un engagement concret pour la solidarité
En s’appuyant sur une plateforme digitale et une logistique optimisée, Miam’Up met en relation des acteurs qui, souvent, ne se connaissaient pas : les restaurants qui souhaitent donner leurs surplus et les associations qui peinent à répondre à la demande croissante de leurs bénéficiaires. Le principe est simple, les restaurateurs renseignent leurs excédents/dons alimentaires sur la plateforme Miam’Up en fin de service, en précisant toutes les normes réglementaires (date de fabrication, DLC, allergènes…), les associations peuvent ensuite commander ces plats. Une fois les commandes passées, Miam’Up entame une tournée optimisée et décarbonée afin de récolter les denrées dans des contenants adaptés et consignés mis à disposition avant de les redistribuer aux associations alimentaires (comme le Secours Populaire ou encore des Foyers d’accueil d’urgence).
Schéma de fonctionnement Miam’Up
Le gaspillage alimentaire : le fléau du 21e siècle
À travers son approche, Miam’Up s’attaque au gaspillage alimentaire, un fléau qui touche le monde entier. Selon le dernier rapport de l’ONU, un milliard de repas sont jetés chaque jour à la poubelle. Un chiffre effarant qui met en lumière l’urgence d’agir.
En redistribuant les surplus des restaurants collectifs aux associations alimentaires, Miam’Up ne fait pas que réduire le gaspillage, elle donne une seconde vie à des denrées parfaitement consommables et de qualité.
Des résultats concrets et un impact positif
Depuis sa création en 2022, Miam’Up a déjà permis de récupérer et redistribuer 9 tonnes de nourriture représentant plus de 17 000 repas pour les bénéficiaires.
L’action de Miam’Up démontre qu’il est possible de concilier solidarité alimentaire et qualité nutritionnelle tout en réduisant le gaspillage alimentaire, en créant des synergies bénéfiques pour tous.
Margaux Zekri, fondatrice et directrice de Miam’Up.
“Âgée de 27 ans, je me suis lancée dans l’entrepreneuriat social après 3 ans d’expérience en tant que chargée de développement de projets alimentaires au sein de l'association 3PA- Les écoles de la Transition Écologique “ETRE”. Face à la difficulté d’accès à une alimentation riche et variée pour les personnes en situation de vulnérabilité, j’ai décidé d’apporter une solution innovante d’approvisionnement de plats complémentaires et équilibrés aux acteurs de la solidarité alimentaire. Ces plats sont issus des excédents de production de la restauration collective.
Je porte ce projet avec conviction, convaincue que les actions concrètes sont la clé du changement. Je suis fermement persuadée qu'il est possible d'associer la protection de l'environnement, la justice sociale et le développement économique d'une structure. Ma motivation première est de répondre aux inégalités sociales croissantes en permettant aux personnes les plus fragiles d'accéder à une alimentation de qualité et respectueuse de l'environnement, tout en favorisant la création d'emplois positifs sur nos territoires.”
