
Le sujet
La décision de Donald Trump de geler l’aide d’urgence et les programmes de développement pendant 90 jours fragilise le secteur humanitaire européen.
47 % de l’aide mondiale provient des États-Unis.
L’homme d’affaires américain Elon Musk a été chargé par le président de réduire les dépenses publiques. Dimanche dernier, il avait qualifié l’agence d’« organisation criminelle » et déclaré qu’il était « temps qu’elle meure ».
Les parties prenantes
L’impact du gel des financements se fait déjà sentir de l’autre côté de l’Atlantique.
Si le secrétaire d’État américain, Marc Rubio précisait la semaine dernière que certaines formes d’« aide humanitaire », définies comme « les médicaments essentiels à la survie, les services médicaux, la nourriture, les abris et l’aide à la subsistance », ne seraient pas concernées par ce gel des crédits, il en va différemment pour des programmes d’aide au développement à moyen et long termes.
Les principales ONG françaises d’urgence reçoivent 30 à 40 % de fonds américains, 30 à 40 % de fonds européens et environ 10 % de fonds français. Les financements européens sont majoritairement gérés par la DG ECHO, l’agence d’aide d’urgence de l’Union européenne (UE).
Où en sommes-nous
À Bruxelles, les ONG craignent un double choc. Non seulement elles vont devoir combler le déficit créé par l’arrêt des subventions de l’USAID, mais leur accès aux fonds européens pourrait également être compromis.

Notre implication est portée par notre foi dans la capacité de changement de nos sociétés et par la nécessité d’agir pour soutenir un changement qui n’est plus une option, mais une ardente nécessité.